Lancée il y a 10 ans, la journée mondiale sans Facebook est célébrée chaque année le 28 février afin de sensibiliser à l’utilisation abusive des réseaux sociaux et à la cyberdépendance que ces derniers peuvent engendrer. Durant 24 heures, chacun doit résister à se connecter à la plateforme communautaire et réfléchir à son rapport à sa vie sociale numérique.
Au-delà des effets négatifs que Facebook peut provoquer sur le quotidien de ses utilisateurs, les promoteurs de cet événement dénoncent surtout l’exploitation des données privées que la plateforme récoltent, mais aussi le manque de sécurisation nécessaire de l’outil, perméable à de nombreuses attaques et autres pillages d’informations.
Malgré les polémiques régulières et les avertissements sur ses dangers, Facebook s’est aujourd’hui installé dans les habitudes quotidiennes des Français.
Ils se sont habitués à l’utiliser régulièrement et beaucoup ne sont pas prêts à freiner leur consommation.
“Il y a eu les journées du patrimoine… Il y a eu les journées pour promouvoir le droit de certaines minorités. Il y a eu des journées pour lutter contre des fléaux sociaux, des journées pour se souvenir, des journées pour ne pas oublier, et ainsi ne pas avoir à se souvenir… Alors, dans quelle catégorie faut-il ranger La journée sans Facebook ?
Comment expliquer l’importance que les réseaux sociaux, Facebook en tête, ont pris dans nos vies ? Est-ce leur capacité à nous connecter à nos semblables ?
Est-ce l’exutoire et la catharsis que proposent les réseaux sociaux pour évacuer les pensées négatives des humains ? Est-ce la mécanique mise en place par Facebook qui nous retient prisonniers tel des souris de laboratoire prises au piège de leur parcours, donnant lieu à tout un tas de mesures et d’analyses ? Où est la qualité des contenus que nous y trouvons ?
Ou bien peut-être est-ce la facilité, le penchant naturel des êtres humains qui est exploité jusqu’à la perversité afin de maximiser le commerce publicitaire, seul revenu au final de Facebook”, exprime Ludovic Broyer, fondateur d’iProtego.